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Léonard de Vinci
1452 - 1519
Peintre Italien
  Biographie
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Biographie Léonard de Vinci (1452-1519)
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Peintures des années 1500 :
Parmi les œuvres créées par Léonard dans les années 1500, se trouve un petit portrait connu sous le nom de La Joconde (1503-1506) ou, notamment pour les anglophones,
sous le nom de « Mona Lisa ». Le tableau est connu, en particulier, pour l'insaisissable sourire sur le visage de la femme, dont les experts s'accordent à dire qu'il
s'agit de Lisa Gherardini. La qualité de la peinture est peut-être liée au fait que l'artiste a subtilement ombré les coins de la bouche et les yeux, afin que la nature
exacte du sourire ne puisse être déterminée. La qualité des ombres, pour lesquelles le travail est réputé, a été appelée « sfumato » ou « la fumée de Léonard ». Giorgio
Vasari a écrit que « le sourire est si agréable qu'il semble divin plutôt qu'humain ; ceux qui l'ont vu ont été très surpris de constater qu'il semble aussi vivant que
l'original »18. Néanmoins, et pendant longtemps, les experts ont généralement admis que Vasari a pu n'avoir jamais connu la peinture autrement que par sa renommée, car
il l'a décrite comme ayant des sourcils. Une analyse spectroscopique à haute résolution a permis de confirmer l'hypothèse de Daniel Arasse qui, dans son livre Leonardo
da Vinci (1997), discutait de la possibilité que Léonard ait pu avoir peint le visage avec des sourcils, mais qu'ils ont ensuite été enlevés, notamment parce qu'ils
n'étaient pas en vogue au milieu du XVIe siècle. Effectivement, La Joconde aurait eu des sourcils et des cils qui ont, par la suite, été enlevés.
Les autres caractéristiques de ce travail sont la sévérité vestimentaire, laissant les yeux et les mains non concurrencés par d'autres détails, le paysage de fond
spectaculaire, le travail des couleurs et la nature de la technique de peinture très douce employant des huiles, mais posées un peu comme la tempera et mélangées à la
surface de sorte que les coups de pinceau semblent indissociables. Vasari a exprimé l'avis que la façon de peindre ferait même « le plus confiant des maîtres [de la
peinture]… désespérer et perdre courage ». L'état de conservation remarquable et le fait qu'il n'y ait aucun signe visible de réparations ou de surcouches repeintes
sont extrêmement rares pour une peinture de cette période.
Dans La Vierge, l'Enfant Jésus et sainte Anne, la composition reprend de nouveau le thème de personnages dans un paysage que Jack Wasserman, dans son livre Leonardo da
Vinci (1975), qualifie de « saisissant par sa beauté » et renvoie à la peinture inachevée de saint Jérôme avec le personnage faisant un angle oblique avec l'un de ses
bras. Ce qui rend La Vierge, l'Enfant Jésus et sainte Anne si rare est la présence de deux ensembles dans une perspective différente, mais se superposant. Marie est
assise sur les genoux de sa mère, sainte Anne. Elle se penche en avant pour prendre dans ses bras l'enfant Jésus qui joue avec un agneau, signe de l'imminence de son
propre sacrifice. Ce tableau, copié à plusieurs reprises, a influencé Michel-Ange, Raphaël et Andrea del Sarto et, à travers eux, Pontormo et Le Corrège. Le style de la
composition a été adopté en particulier par les peintres vénitiens Le Tintoret et Paul Véronèse.
Dessins et croquis :
Vinci n'a pas été un peintre prolifique, mais il l'a été comme dessinateur, remplissant ses journaux de petits croquis et de dessins détaillés afin de garder une trace
de tout ce qui avait attiré son attention. En plus de ses notes, il existe de nombreuses études pour ses peintures, dont certaines peuvent être considérées comme
préparatoires à des travaux tels que L'Adoration des mages, La Vierge aux rochers et La Cène. Son premier dessin daté est un paysage, Paysage de la vallée de l'Arno
(1473), qui montre la rivière, les montagnes, le château Montelupo et les exploitations agricoles au-delà de celui-ci dans le plus grand détail.
Parmi ses célèbres dessins, il y a l’homme de Vitruve, une étude des proportions du corps humain, la Tête de l'ange, La Vierge aux Rochers et La Vierge, l'Enfant Jésus
avec sainte Anne et saint Jean Baptiste, qui est un grand carton (160 × 100 cm) en craie blanche et noire sur un papier de couleur de sainte Anne. Ce thème de sainte
Anne sera, avec la sainte Famille, la dominance de l'œuvre de Léonard de 1500 à 1517. Ce dessin emploie la technique subtile du sfumato, à la manière de La Joconde.
Léonard ne semble jamais avoir fait une peinture à partir de ce dessin, mais un tableau assez proche en est La Vierge, l'Enfant Jésus et sainte Anne.
Les autres dessins d'intérêt comprennent de nombreuses études généralement dénommées « caricatures » parce que, bien qu'exagérées, elles semblent être fondées sur
l'observation de modèles vivants. Giorgio Vasari rapporte que, si Léonard voyait une personne qui avait un visage intéressant, il la suivait toute la journée pour
l'observer. Il existe de nombreuses études de beaux jeunes hommes, souvent associées à Salai, avec le visage rare, très admiré et caractéristique que l'on appelle le
« profil grec ». Ces visages sont souvent en contraste avec ceux d'un guerrier. Salai est souvent dépeint dans des costumes et des déguisements. Léonard est connu pour
avoir conçu des décors pour des processions traditionnelles. D'autres dessins, souvent minutieux, montrent des études de draperies. Le Musée Léon-Bonnat de Bayonne
conserve un dessin de Léonard de Vinci représentant Bernardo di Bandino Baronchelli (l'un des assassins de Julien de Médicis lors de la conjuration des Pazzi), après
sa pendaison à l’une des fenêtres du Palazzo del Capitano di Giustizia à Florence, le 29 décembre 1479.
Journaux et notes :
L'humanisme de la Renaissance ne lie pas les sciences et les arts. Cependant, les études de Vinci en sciences et en ingénierie sont aussi impressionnantes et novatrices
que son travail artistique, enregistrées dans des carnets de notes comprenant quelque treize mille pages d'écriture et de dessins, qui associent art et philosophie
naturelle (la base de la science moderne). Ces notes ont été réalisées et mises à jour quotidiennement pendant toute la vie et les voyages de Léonard. Continuellement,
il s'efforce de faire des observations du monde qui l'entourait, conscient et fier d'être, comme il se définissait, un « homme sans lettres », autodidacte et lucide sur
les phénomènes naturels souvent bien éloignés de ce qui était appris à l'école.
Ces journaux sont, pour la plupart, rédigés dans une écriture spéculaire plus communément appelée « écriture en miroir ». La raison peut avoir été davantage un besoin
pratique, pour être plus rapide, que pour des raisons de chiffrement comme cela est souvent suggéré. Comme Léonard écrivait avec sa main gauche, il devait être plus
facile pour lui d'écrire de droite à gauche.
Ses notes et dessins, dont les plus anciens sont datés de 1475, montrent une grande variété d'intérêts et de préoccupations, mais aussi certaines listes quelconques
d'épicerie ou de ses débiteurs. Il y a des compositions pour des peintures, des études de détails et de tapisseries, des études de visages et d'émotions, des animaux,
des bébés, des dissections, des études botaniques et géologiques, des machines de guerre, des machines volantes et des travaux architecturaux.
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