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Claude Monet
1840 - 1926
Peintre Français
  Biographie
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Biographie Claude Monet (1840-1926)
Oscar-Claude Monet (14 novembre 1840 à Paris – 5 décembre 1926 (à 86 ans) à Giverny), dit Claude Monet, est un peintre français, l’un des fondateurs du mouvement
impressionniste, peintre de paysages et de portraits.
Enfance et adolescence :
Claude Monet est né à Paris le 14 novembre 1840 au 45, rue Laffitte dans le IXe arrondissement. Il est le second fils d’Adolphe et Louise-Justine Monet, née Aubrée,
après Léon Pascal, dit Léon (1836–1917). Baptisé sous le nom d’Oscar-Claude à Notre-Dame de Lorette début 1841, il est appelé Oscar par ses parents. Il aime à dire plus
tard qu’il est un vrai Parisien. Ses parents sont tous deux nés à Paris, tandis que ses grands-parents y étaient déjà installés aux environs de 1800. La famille,
grands-parents paternels compris, s’installe au Havre en Normandie vers 1845, l'année de ses cinq ans. C'est probablement un déménagement décidé sous l’influence de sa
tante Marie-Jeanne Lecadre, épouse d'un commerçant havrais qui accueille son beau-frère dans sa maison. Son père y tenait un commerce d'articles coloniaux.
Le jeune Oscar n’est pas un élève très appliqué selon ses propres dires, mais il apparaît dans les annales du collège havrais rue de la Mailleraye, qu’il fréquente à
partir du 1er avril 1851 comme « une excellente nature très sympathique à ses condisciples ». De manière précoce, il développe un goût pour le dessin et il suit avec
intérêt le cours d’Ochard, un ancien élève de David. Ses premiers dessins sont des caricatures (appelées « portraits-charges ») de personnages (professeurs, hommes
politiques) dont Monet « enguirlande la marge de ses livres... en déformant le plus possible la face ou le profil de ses maîtres » selon ses propres termes. Il fait
déjà des croquis de bateau et des paysages en « plein air » sur le motif.
Le 28 janvier 1857, sa mère décède et il abandonne ses études. Sa tante Lecadre, qui elle-même peint à ses heures perdues, l’accueille et l’encourage à continuer le
dessin. Il vend ses caricatures signées « O. Monet » chez un commerçant spécialisé dans le matériel pour peintres, Gravier papetier, où expose également Eugène Boudin,
ancien associé du propriétaire. C’est là qu’il va faire sa connaissance, vraisemblablement début 1858, déterminante pour sa carrière artistique : « Si je suis devenu un
peintre, c’est à Eugène Boudin que je le dois ». Monet commence à peindre ses premières toiles de paysages en été 1858. Boudin conseille alors à son jeune comparse à
quitter Le Havre pour Paris dans le but d'y prendre des cours et d'y rencontrer d'autres artistes.
Premier séjour à Paris :
Claude Monet arrive à Paris en avril 1859, il visite immédiatement le salon qui vient d'ouvrir.Ensuite il est accueilli par Amand Gautier, un ami de la tante Lecadre.
Celle-ci lui verse une pension régulière et gère ses économies d'environ 2 000 francs accumulés grâce à la vente de dessin à charge. Son père a demandé une bourse à la
ville du Havre le 6 août 1858, mais celle-ci essuie un refus. Il rend également visite à Charles Lhullier, Constant Troyon et Charles Monginot. Ces deux derniers lui
conseille d'entrer dans l'atelier de Thomas Couture qui prépare à l'École des beaux-arts toutefois il semble que celui-ci ait refusé le jeune Monet. Début 1860,
probablement en février, il entre à l'Académie Suisse dirigé par le peintre éponyme. Il y rencontre notamment Camille Pissarro. Lors du salon de cette année, il admire
tout particulièrement les œuvres d'Eugène Delacroix, l'année précédente c'était Daubigny qui attirait son attention. Ce premier séjour n'est cependant pas consacré qu'au
travail et Claude passe une part non négligeable de son temps dans la Brasserie des Martyrs, lieu où se rencontrent à l'époque de nombreux auteurs et artistes.
Algérie et retour en Normandie :
Le 2 mars 1861, Monet est tiré au sort au Havre pour être conscrit. Certes sa famille aurait pu payer l'exonération de 2 500 francs, mais celle-ci est liée à son
renoncement à la carrière d'artiste pour reprendre les affaires familiales. Monet s'y refuse et intègre le 1er régiment de chasseurs d'Afrique le 29 avril 1861 et va
stationner à Mustapha en Algérie. Début 1862, il attrape une fièvre typhoïde et est autorisé à rentrer au Havre durant l'été. Sa tante havraise, Mme Lecadre, accepte de
le faire sortir de l'armée et de payer les quelques 3 000 francs que coûtent l'exonération, à condition qu'il prenne des cours d’art à l’université. Il quitte donc
l’armée, mais n’aime pas les styles traditionnels de peinture enseignés à l’académie. En 1862, il se lie d’amitié avec Johan Barthold Jongkind et retrouve Eugène Boudin,
lors de son séjour à Sainte-Adresse.
Vers la maturité :
La même année en 1862, il commence à étudier l’art dans l’atelier de l’École impériale des beaux-arts de Paris dirigé par Charles Gleyre à Paris, grâce aux
recommandations de son cousin par alliance Auguste Toulmouche. Il y rencontre Pierre-Auguste Renoir, Alfred Sisley et Frédéric Bazille avec qui il entretient une
importante correspondance. Au printemps 1863, ce dernier et Monet vont peindre devant nature à Chailly-en-Bière près de Barbizon. En juillet 1864, le maître malade doit
fermer son atelier, Monet l'a déjà quitté depuis quelque temps en désaccord sur la manière de présenter la nature avec son maître. Celui-ci privilégiant une idéalisation
des formes, tandis que Monet la reproduit telle qu'elle est.
Mi-mai 1864, Monet retourne sur la côte normande et en particuliers à Honfleur en compagnie de Bazille. Il réside un temps à la ferme Saint-Siméon. Frédéric rentre sur
Paris, tandis que Claude continue à peindre en Normandie. Fin août, il retrouve Jongkind et Boudin. De sa période honfleuraise en compagnie de ces deux peintres, Monet
conservera un attachement et ils auront une influence essentielle dans la genèse de son art. C'est aussi à cette période qu'éclate une brouille avec sa famille qui le
menace de lui couper les vivres. Il appelle alors pour la première fois à l'aide Bazille.
Fin 1864, Claude s'installe avec Frédéric dans un atelier à Paris. Il présente avec succès deux vues de l'estuaire de la Seine prise à Honfleur et à Sainte-Adresse au
jury du salon de 1865, elles y sont donc exposées et y rencontre un accueil positif. Par la suite, il peint au pavé de Chailly son Déjeuner sur l'herbe, une toile de
grande taille (4,65 * 6 m) destiné au Salon qui restera inachevé.
Camille :
En 1866, il rencontre Camille Doncieux qui devient un de ses modèles. Elle est peinte dans La Femme en robe verte qui obtient un grand succès au salon de la même année.
Il a également envoyé au salon un Pavé de Chailly. Il peint ensuite Femmes au jardin peint initialement dans le jardin de Monet et acheté 2 500 francs par Frédéric
Bazille, toile montrant pour la première fois la lumière naturelle et changeante. Cette toile, ainsi que Le Port de Honfleur sont refusées par le jury du salon, dans
lequel Gleyre n'est plus membre. Alors que Claude est plus que jamais dans la misère, Camille tombe enceinte. La famille de Claude condamne alors pour sa conduite
contraire à la morale, il passe cependant l'été chez son père à peindre. Camille donne naissance à Jean Monet le 8 août 1867 au domicile de ses parents.
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