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Paul Gauguin
1848 - 1903
Peintre Français
  Biographie
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Biographie Paul Gauguin (1848-1903)
Paul Gauguin (né le 7 juin 1848 à Paris — mort le 8 mai 1903, à Atuona, Hiva Oa, Îles Marquises) est un peintre postimpressionniste. Chef de file de l'École de Pont-Aven
et inspirateur des nabis, il est considéré comme l'un des peintres français majeurs du XIXe siècle.
Ses débuts :
Eugène Henri Paul Gauguin est né à Paris en 1848. Son père est Clovis Louis Pierre Guillaume Gauguin (1814-1851), un journaliste républicain au National. Sa mère, née
Aline Chazal (1825-1867), était la fille de Flora Tristan et donc, selon certains auteurs, la petite-fille de Simón Bolívar et de Thérèse Laisnay. Elle descendait de
propriétaires terriens espagnols d'Amérique du Sud et même, selon la légende, d'un vice-roi du Pérou.
Le peintre a d'ailleurs passé les années de sa plus tendre enfance à Lima où son père, mort durant le voyage en 1851 au large de Punta Arenas et enterré à Puerto del
Hambre, fuyait le régime politique de Napoléon III auteur du coup d'État lui confortant son pouvoir la même année. De retour en France à l'âge de 7 ans où il fait ses
études à Orléans, notamment au Lycée Pothier. Gauguin est embarqué sur le clipper Luzitano en qualité de novice/pilotin en décembre 1865, il est inscrit au Havre sous le
matricule 790-3157. Il obtient le grade de lieutenant et embarque en 1866 sur le trois-mâts Chili, dont il est le second. Il effectue par la suite (1868) son service
militaire dans la marine nationale, embarqué sur la corvette Jérôme-Napoléon. Il participe à la guerre de 1870 et prend part à la capture de six navires allemands. Après
son retour à Toulon le 23 avril 1871, il quitte la marine. Il devient agent de change à la Bourse à Paris et connaît un certain succès dans ses affaires. Il partage
alors une vie bourgeoise confortable avec son épouse danoise, Mette-Sophie Gad (1850-1920), et leurs cinq enfants : Émile, Aline, Clovis, Jean-René (1881-1961),
sculpteur et Paul-Rollon. Il s'installe avec sa famille en 1877 dans le XVe arrondissement de Paris, d'abord rue des Fourneaux (actuelle rue Falguière), puis rue Carcel.
Son tuteur, Gustave Arosa, homme d'affaires et grand amateur d'art, introduit Gauguin auprès des impressionnistes. En 1874, il fait la connaissance du peintre Camille
Pissarro et voit la première exposition du courant impressionniste. Comme son tuteur, il devient amateur d'art et s'essaye alors à la peinture. Il expose par conséquent
avec les impressionnistes en 1876, 1880, 1881, 1882 et 1886.
Le peintre Gauguin et les impressionnistes :
En 1882, il abandonne son emploi à la bourse (qui est dans une phase de mauvaise conjoncture) pour se consacrer à sa nouvelle passion, la peinture. De janvier à novembre
1884, il s'établit à Rouen, où Camille Pissarro, qui l'avait guidé dans son approche de l'Impressionnisme, vivait également. Pendant ces 10 mois passés à Rouen, il
réalise près de quarante tableaux, principalement des vues de la ville et de ses alentours. Cela ne suffit pas pour vivre et il part vivre avec sa femme et ses enfants
dans la famille de celle-ci à Copenhague. Le courant passe mal avec la belle-famille et ses affaires ne vont pas bien. Il décide de retourner à Paris en 1885 pour
peindre à plein temps, laissant femme et enfants au Danemark, n'ayant pas les moyens d'assurer leur subsistance. Il participe de 1879 à 1886 aux cinq dernières
expositions du groupe des impressionnistes.
Le symbolisme et son voyage initiatique en Amérique :
En 1886, Gauguin effectue son premier séjour à Pont-Aven en Bretagne, où il rencontre Émile Bernard, le tenant du cloisonnisme. De retour à Paris, il rencontre pour la
première fois Vincent van Gogh en novembre de la même année.
En avril 1887 il s'embarque avec le peintre Charles Laval pour le Panama où ils vont travailler au percement du canal. Ils y rencontrent des conditions de vie
particulièrement difficiles et décident de partir dès qu'ils auront réuni suffisamment d'argent pour la Martinique, que Gauguin avait découverte alors qu'il était marin.
Il restera à la Martinique dans des conditions précaires de juin à octobre 1887, à l'Anse Turin au Carbet à deux kilomètres de Saint-Pierre, où se trouve, toujours
aujourd'hui, un musée qui lui est consacré. Enthousiasmé par la lumière et les paysages, il peindra douze toiles lors de son séjour. Il y aura une fille naturelle.
Malades de dysenterie et du paludisme, et sans ressources pour vivre, Gauguin et Laval rentrent en France en novembre 1887.
Le synthétisme à Pont-Aven :
De retour en France, il se remet à Paris, avant de rejoindre, début 1888, la Bretagne, où il est le centre d'un groupe de peintres expérimentaux connus comme l'école de
Pont-Aven. Dans une lettre de 1888 écrite à Émile Schuffenecker, Paul Gauguin lui exprime son credo qui sera l'âme des contestations artistiques à venir :
« Un conseil, ne copiez pas trop d'après nature, l'art est une abstraction, tirez là de la nature en rêvant devant, et pensez plus à la création qu'au résultat. C'est
le seul moyen de monter vers Dieu en faisant comme notre divin Maître, créer ».
Sous l'influence du peintre Émile Bernard, son style évolue, il devient plus naturel et plus synthétique. Il cherche son inspiration dans l'art indigène, dans les
vitraux médiévaux et les estampes japonaises. Cette année-là il peint La vision après le sermon aussi appelée La Lutte de Jacob avec l'ange, qui influencera Pablo
Picasso, Henri Matisse et Edvard Munch.
Il découvre ces dernières à travers Vincent Van Gogh en 1888 alors qu'ils vivent ensemble deux mois (d'octobre à décembre) à Arles, dans le sud de la France, passant
leur temps à peindre. Ils travaillent ensemble et peignent alors la série sur les Alyscamps. Les deux amis sont très sensibles, connaissent des moments de dépression et
Gauguin, comme Van Gogh, tentera de se suicider plus tard. Leur cohabitation tourne mal et se termine sur le fameux épisode de l'oreille coupée de Van Gogh.
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