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Pierre Paul Rubens
1577 - 1640
Peintre Hollandais
  Biographie
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Biographie Pierre Paul Rubens (1577-1640)
Pierre Paul Rubens, ou Peter Paul Rubens en néerlandais, et Pietro Paolo Rubens à partir de 1608, né le 28 juin 1577 à Siegen (Westphalie) et mort le 30 mai 1640 à
Anvers, est un peintre baroque flamand.
Aidé par un atelier important, Rubens produit une œuvre considérable dans des genres divers. Il accepte de peindre un grand nombre de portraits mais, « d'instinct plus
porté aux grand travaux qu'aux petites curiosités » comme il l'écrivait lui-même, il réalise surtout de grands projets religieux, des peintures mythologiques, et
d'importantes séries de peintures historiques. Prisé des Grands pour l'érudition et le charme de sa conversation, il joue également un rôle diplomatique important à son
époque et jouit d'une position sociale sans égale chez les artistes de son temps.
En 2013, l'exposition temporaire L'Europe de Rubens se tient au Louvre-Lens et regroupe plus d'une cinquantaine de ses œuvres, en provenance de l'Europe et des
États-Unis.
Enfance de Cologne et Anvers (1577-1600) :
Pierre Paul Rubens naît à Siegen en Westphalie, dans le Saint-Empire romain germanique à 300 km d'Anvers. Son père, Jan Rubens (1530-1587) avocat protestant prospère et
sa mère, née Maria Pypelinckx (1537-1608), avaient quitté Anvers (Pays-Bas espagnols) en 1568 pour échapper à la persécution des protestants dans les Pays-Bas espagnols
par le duc d'Albe. Jan Rubens devient le conseiller légal, et l'amant, d'Anne de Saxe, seconde épouse de Guillaume d'Orange, et il s'installe ainsi à la cour de Siegen
en 1570. Le couple a d'abord une fille, Christine, née en 1571. Du fait de sa relation avec Anne de Saxe, le père de Rubens est emprisonné jusqu'en 1573, sa libération
étant due à l'intervention de sa femme.
Rubens voit le jour en 1577 à Siegen où il passe ses dix premières années jusqu'à la mort de son père en 1587. Rubens et sa mère s'installent alors à Cologne. En 1589,
deux ans après la mort de son père, Rubens et sa mère rentrent à Anvers, où il est abjure le protestantisme pour le catholicisme. Sa marraine est Christine d'Épinoy;
comtesse de Lallaing; épouse du gouverneur de Tournai; où il entre comme page après ses études au collège jésuite. C'est chez sa marraine que Rubens commence à copier
les tableaux présents chez elle notamment des Véronèse, en abandonnant ses espoirs de robe d'avocat et d'armes.
Beaucoup de ses tableaux représentent des sujets religieux et Rubens est d'ailleurs devenu plus tard l'une des principales voix du style pictural de la Contre-Réforme
catholique.
À Anvers, il reçoit une éducation humaniste, étudiant le latin et la littérature classique. À l'âge de 14 ans, il est placé en apprentissage de 1589 à 1598, d'abord chez
le peintre Tobias Verhaecht, puis chez quelques peintres éminents de son époque, entre autres Adam van Noort et Otto van Veen. Une grande partie de sa formation initiale
est consacrée à copier les œuvres d'artistes anciens, telles que des xylographies de Holbein le Jeune et des gravures de Marcantonio Raimondi d'après Raphaël. Lorsqu'il
eut achevé sa formation, il entre en 1598 à la guilde de Saint-Luc comme maître indépendant.
Le séjour en Italie (1600-1608) :
Sur les conseils de ces peintres éminents, Rubens part pour l'Italie de 1600 à 1608 pour étudier les œuvres de la Renaissance. Il séjourne notamment à Gênes, Mantoue,
Venise et Rome où il assimile les styles et copie les œuvres de Raphaël, du Caravage, et surtout du Titien dont il retient la fougue du coloris. Il s'installe ensuite
dans la ville de Mantoue, à la Cour du duc Vincent de Gonzague. Grâce au soutien financier du duc, Rubens peut voyager à Rome en passant par Florence en 1601. Là, il
étudie l'art classique grec et romain et il réalise des copies de grands maîtres italiens. Il est particulièrement influencé par la sculpture hellénistique Le Groupe du
Laocoon, mais aussi par les œuvres d'art de Michel-Ange, Raphaël et Léonard de Vinci. Il est également influencé par les peintures plus modernes et naturalistes du
Caravage dont il copie d'ailleurs plus tard le tableau La Mise au tombeau tout en recommandant à son protecteur, le duc de Gonzague, d'acheter une autre œuvre de cet
artiste, La Mort de la Vierge, aujourd'hui conservée au Louvre. Il intervient pour inciter l'acquisition de La Madone du rosaire pour l'église dominicaine d'Anvers, et
qui est aujourd'hui au Kunsthistorisches Museum de Vienne. Durant son premier séjour à Rome, Rubens réalise son premier chef-d'œuvre, Sainte Hélène à la Vraie Croix
pour la basilique Sainte-Croix-de-Jérusalem.
En 1603, Rubens voyage en Espagne pour une mission diplomatique, apportant avec lui des cadeaux du duc de Gonzague à la Cour du roi Philippe III d'Espagne. Durant son
séjour, il étudie l'impressionnante collection d'œuvres de Raphël et du Titien que Philippe II avait rassemblée. Il réalise également un portrait équestre du duc de
Lerme qui illustre bien l'influence des œuvres du Titien. Ce voyage est le premier des nombreux voyages qu'il effectua durant sa carrière et pendant lesquels il mêlait
l'art et la diplomatie.
Il retourne en Italie en 1604, où il reste pendant les quatre années suivantes, d'abord à Mantoue, puis à Gênes et à Rome. À Gênes, Rubens peint de nombreux portraits
tels que le Portrait de Brigida Spinola Doria conservé à la National Gallery de Washington, et le Portrait de Maria Serra Pallavicino, dans un style qui influence plus
tard des artistes tels que Van Dyck, Reynolds et Gainsborough. Il rédige également un livre illustré sur les palais de la ville qui est publié en 1622 sous le nom de
Palazzi di Genova. De 1606 à 1608, il demeure principalement à Rome et, pendant cette période, Rubens obtient, avec l'aide du cardinal Jacopo Serra (frère de la
princesse Maria Pallavicini), sa plus importante commande à l'époque pour le maître-autel de la nouvelle église en vogue, la Chiesa Nuova également appelée Santa Maria
in Vallicella.
Le sujet en est le pape Grégoire le Grand ainsi que des saints locaux majeurs adorant l'icône de la Vierge et l'Enfant. La première version de ce tableau est une toile
qui est actuellement au musée des beaux-arts de Grenoble, et qui est immédiatement remplacée par une seconde version sur trois panneaux en ardoise représentant l'image
miraculeuse de la Santa Maria in Vallicella qui est montrée au public lors des fêtes religieuses grâce à un couvercle en cuivre amovible, également peint par l'artiste.
L'expérience italienne de Rubens continue à influencer son travail et il continue à écrire de nombreuses lettres et correspondances en italien. À son retour à Anvers en
1608, le souvenir de l'Italie se perpétue également dans sa signature, qui ne changera jamais : « Pietro Paolo Rubens ». Ses voyages lui ont également permis de
comprendre le français, l'allemand, l'italien, l'espagnol et le latin.
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