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Henri Matisse
1869 - 1954
Peintre Français
  Biographie
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Biographie Henri Matisse (1869-1954)
Henri Matisse (Henri Émile Benoît Matisse), né le 31 décembre 1869 au Cateau-Cambrésis et mort le 3 novembre 1954 à Nice, est un artiste-peintre, dessinateur et
sculpteur français.
Il fut le chef de file du fauvisme ; Pablo Picasso, son ami, le considérait comme son grand rival.
Jeunesse :
Henri Matisse est né le 31 décembre 1869 au Cateau-Cambrésis en France, fils d’un marchand de grains. Sa mère était peintre amateur. Après la guerre franco-allemande,
en 1871, la famille déménage à Bohain-en-Vermandois où Matisse passe sa jeunesse. Il commence sa vie professionnelle comme clerc de maître Derieux à Saint-Quentin. À 20
ans, à la suite d'une crise d'appendicite, il est contraint de rester alité pendant de longues semaines. Léon Bouvier qui a épousé la sœur de son ami, voisin de son
domicile, Léon Vassaux, peint à ses heures, et présente à Matisse ses premières œuvres, plus particulièrement un Chalet suisse, chromo reproduit dans les boîtes de
peinture en vente à l'époque. Henri Matisse en peindra une copie, qu'il signera « Essitam ». Parce qu'il est séduit par la peinture, sa mère lui offre une boîte de
peinture. Il découvre alors le plaisir de peindre.
Dès son rétablissement, tout en réintégrant l'étude, il s'inscrit au cours de dessin de l'école Quentin-de-La Tour destinée aux dessinateurs en textile de l'industrie
locale.
Il peint son premier tableau Nature morte avec des livres en juin 1890.
Carrière :
En 1896, Matisse expose pour la première fois au « Salon des Cent » et au Salon de la Société nationale des beaux-arts dont il devient membre associé sur proposition de
Pierre Puvis de Chavannes. Cette fonction lui permet notamment d'exposer sans passer par un jury. Il passe l'été à Belle-Île-en-Mer et rencontre l'australien John Peter
Russell qui l'introduit auprès d'Auguste Rodin et Camille Pissarro. Il commence à s'intéresser à la peinture impressionniste qu'il découvre en 1897 au musée du
Luxembourg.
En 1894, naît sa fille Marguerite (d'un de ses modèles nommé Caroline Joblau). C'est à l'occasion de son voyage de noces que Matisse débarque en Corse le 8 février 1898
accompagné de sa jeune épouse Amélie Parayre ; née en 1872, elle est âgée de 25 ans ; ils auront deux enfants, Jean en 1899 et Pierre en 1900. Au cours de son séjour à
Ajaccio qui dure jusqu'en juillet, il habite dans une villa dont il a loué le dernier étage meublé à un certain de la Rocca. Henri Matisse peint à Ajaccio une
cinquantaine de toiles dont « le mur rose » qui représente l'arrière de l'hospice Eugénie vu depuis la villa "de la Rocca". Il passe une semaine à Londres où, sur les
conseils de Pissarro, il découvre la peinture de Joseph Mallord William Turner. En séjour à Toulouse, il expérimente la méthode de Turner. À partir de 1900, Matisse
travaille à l'Académie de la Grande Chaumière sous la direction d'Antoine Bourdelle et fréquente également l'atelier d'Eugène Carrière. Il y fait la connaissance
d'André Derain et de Jean Puy. Derain qui lui présente Maurice de Vlaminck. Il expose au Salon des indépendants (1901) et participe à la première édition du Salon
d'automne (1903). Il expose en 1904 chez Ambroise Vollard.
Au début de 1905, il présente une importante exposition particulière chez Bernheim-Jeune et participe au Salon des indépendants. L'été de 1905, il séjourne à Collioure
en compagnie de Derain. Au Salon d'automne de 1905, l'accrochage des œuvres de Matisse, Albert Marquet, Vlaminck, Derain et Kees van Dongen provoque un scandale par les
couleurs pures et violentes posées en aplat sur leurs toiles. À la vue de ces tableaux regroupés dans une même salle, le critique Louis Vauxcelles compare l'endroit à
une « cage aux fauves ». L'appellation de « fauve » est aussitôt adoptée et revendiquée par les peintres eux-mêmes. Cette période marque également la reconnaissance de
son travail, lui permettant enfin une relative aisance matérielle. Matisse devient le chef de file du fauvisme. La même année, il rencontre Edmond-Marie Poullain.
Il entreprend de nombreux voyages qui seront autant de sources d'inspiration : Algérie, Italie, Allemagne, Maroc, Russie, Espagne, États-Unis et Tahiti.
En 1908, Matisse ouvre une académie libre (au couvent des Oiseaux, puis à l'hôtel de Biron) où se pressent les étudiants étrangers. L'académie ferme en 1911.
Entre 1908 et 1912, ses œuvres sont exposées à Moscou, Berlin, Munich et Londres ; Matisse et Amélie reviendront à Ajaccio en décembre 1912. En 1913, Matisse est exposé
à l’Armory Show de New York à côté d'œuvres de Marcel Duchamp et Francis Picabia, comme autant de représentants de l'art le plus moderne qui soit.
Dès le déclenchement de la Première Guerre mondiale, il quitte Collioure qu'il fréquentait régulièrement depuis 1905. Après avoir passé une partie de l'hiver 1916-1917 à
Nice, Matisse décide de rester plus longuement sur la Côte d'Azur, qu'il considère comme un paradis, et dont il recherche la transcription dans ses toiles. Durant cette
période, Matisse rencontre le peintre japonais Yoshio Aoyama, qui vivait aussi à Nice, dans le quartier de Cimiez, et qui devient son disciple. Selon Matisse, Aoyama
était un maître de la couleur, créant le terme Aoyama blue. En 1919, il reçoit la commande d'Igor Stravinski et Serge Diaghilev pour dessiner les costumes et les décors
du ballet Le Chant du rossignol présenté à Londres.
En 1925, Matisse est nommé chevalier de la Légion d'honneur.
À New York, on organise une rétrospective (1929). Pendant son séjour aux États-Unis, Albert Barnes, le collectionneur, lui commande une œuvre monumentale pour sa
fondation à Philadelphie. À son retour à Nice, dans l'atelier de la rue Désiré Niel loué spécialement pour cette réalisation, Matisse s'attellera à la Danse dont il
réalisera de 1930 à 1933, trois versions en raison d'erreurs de gabarit. La première version inachevée a été retrouvée après sa mort dans son appartement à Nice. Elle
est exposée en présentation définitive avec la deuxième version, la Danse de Paris (1037 × 450 cm), dans la salle Matisse du musée d'art moderne de la ville de Paris.
La dernière version dite la Danse de Mérion a été installée par Matisse lui-même, en mai 1933, à la fondation Barnes de Philadelphie. C'est au décours de ce travail que
Matisse inventa les « gouaches découpées ».
Il travaille à l'illustration du roman de James Joyce, Ulysse, et aux décors et aux costumes de Rouge et noir pour les Ballets russes de Monte-Carlo (1934-1938).
En 1941, atteint d'un cancer, il est hospitalisé à la clinique du Parc de Lyon. Ses médecins lui donnent six mois à vivre. S'il ne peut plus voyager, il utilise alors
les étoffes ramenées de ses voyages pour habiller ses modèles originaires du monde entier. Son infirmière, Monique Bourgeois accepte d'être son modèle. Matisse utilise
la technique des gouaches découpées et commence la série Jazz.
Il s'installe à Vence et renoue une amitié épistolaire assidue avec le dessinateur et écrivain André Rouveyre, connu à l'atelier de Gustave Moreau.
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