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Henri Matisse
1869 - 1954
Peintre Français
  Biographie
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Biographie Henri Matisse (1869-1954)
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En avril 1944, Marguerite Matisse, sa fille, ainsi qu’Amélie son épouse, sont arrêtées par la Gestapo, pour faits de résistance. Madame Amélie Matisse reste six mois en
prison, tandis que Marguerite Matisse, fille du peintre, parvient à s'enfuir à Belfort du train de déportation qui l'emmenait dans un camp. Elle est recueillie dans un
premier temps par la famille de Léon Delarbre, peintre résistant et déporté, connu pour avoir réussi à ramener avec lui des dessins réalisés dans les camps
d'extermination (musée de la Résistance à Besançon). Marguerite Matisse est ensuite prise en charge par la Croix-Rouge qui la cache au sein de la famille Bruno de
Giromagny, et libérée le 6 octobre 1945. Sous le coup d'une émotion intense, Henri Matisse dessine de nombreux portraits de sa fille dont le dernier de la série montre
un visage enfin apaisé.
En 1945, une grande rétrospective est organisée au Salon d'Automne. Il réalise les cartons de tapisserie Polynésie, le Ciel et Polynésie, la Mer (1946) et commence à
travailler à partir de 1949 au décor de la chapelle du Rosaire de Vence.
En 1952 a lieu l'inauguration du musée Matisse du Cateau-Cambrésis, sa ville natale.
Il réalise la gouache découpée La Tristesse du roi, tableau « plus proche même de la peinture classique que Matisse ne l'a jamais été..., son dernier autoportrait..., le
portrait d'un vieillard ».
Henri Matisse meurt le 3 novembre 1954 à Nice et est enterré dans cette ville, au cimetière de Cimiez.
Son fils, Pierre Matisse fut un important et influent marchand d'art installé au Fuller Building de New York.
En 1963, le musée Matisse de Nice ouvre ses portes à son tour.
Connu et reconnu de son vivant, la cote de Matisse n'a cessé depuis de monter ainsi que le montre en 2009 la valeur historique de 32 millions d'euros atteinte par Les
Coucous, tapis bleu et rose, œuvre mise en vente dans le cadre de la vente Bergé/Yves Saint Laurent à Paris.
Les références de Matisse :
Jackson Pollock, Mark Rothko, Barnett Newman, Marg Moll, Oskar Moll, Hans Purrmann, ... Tous ont partagé une même vénération pour Matisse. La confrontation des
collections du musée de sa ville natale avec des œuvres de ces génies de l'abstraction met en valeur cette filiation. Tout au long de son œuvre Matisse travaille la
sculpture afin de perfectionner son approche de la ligne. Avec la série des Nus de dos qui s'étend de 1909 à 1930, il affronte tour à tour les problèmes picturaux qu'il
rencontre : le tracé des figures monumentales (la réalisation de Nu de dos I, 1909, est contemporaine de celle des grandes compositions La Musique et La Danse), le
rapport forme et fond (les fresques destinées à la Fondation Barnes sont réalisées en 1930 comme Nu de dos IV).
Toutefois, bien que la série ne semble pas avoir été conçue pour être présentée en une seule entité (la fonte des pièces en bronze n'a été faite qu'après la mort de
Matisse), ces quatre sculptures constituent un ensemble plastique.
« Matisse était un artiste au sens médiéval du terme. Par un travail très simple, il cherchait à exprimer ce qu'il sentait au-dedans de lui. C'était un travailleur
acharné. J'ai vu des cahiers entiers, des centaines de pages sur lesquelles il avait simplement dessiné une feuille de chêne. (…) Finalement, quelques traits signifient
la feuille de manière évidente. Elle est reconnaissable par tous, mais elle est l'aboutissement d'heures et d'heures de travail. »
   — Régine Pernoud, Histoire et lumière, Cerf, 1998, p.51-52
La sculpture "Nu de dos IV" a été vendue aux enchères chez Christie's à New York pour près de 49 millions $ (environ 35 millions € avec les frais10), elle devient ainsi
la 4e sculpture la plus chère vendue aux enchères, après Alberto Giacometti et Amedeo Modigliani11
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