Georges Seurat
1859 - 1891
Peintre Français
  Biographie
|
 
|
Biographie Georges Seurat (1859-1891)
Georges-Pierre Seurat (Paris 2 décembre 1859 - Paris 29 mars 1891), est un dessinateur et peintre français, pionnier de la technique de chromo-luminarisme, ou peinture
optique, appelée plus couramment pointillisme ou divisionnisme. Peintre de genre, figures, portraits, paysages animés, paysages, peintre à la gouache, dessinateur.
Georges-Pierre Seurat naît le 2 décembre 1859 à Paris, dans un milieu bourgeois. Son père Chrysostome Antoine Seurat, un huissier de justice auprès du tribunal de la
Seine, est un homme solitaire, un caractère dont hérite son fils. Sa mère, Ernestine Faivre, a une sœur, Anaïs, épouse de Paul Haumonté, marchand de toile et peintre
amateur qui comptera dans la première formation du jeune Georges. Georges Seurat peindra sa tante sur son lit de mort en 1887.
En 1877, il s'inscrit aux Beaux-arts et fréquente l'atelier de Henri Lehmann. Ses études sont interrompues par son service militaire qu'il effectue à Brest, où il
réalise de nombreuses esquisses de bateaux, de plages et de la mer. En 1882, il se consacre à la maîtrise du noir et blanc et commence à peindre réellement.
Il invente la technique du chromo-luminarisme (plus couramment appelé pointillisme), qui s'inspire des écrits du scientifique Michel-Eugène Chevreul sur la loi du
contraste simultané des couleurs, du critique Charles Blanc (Grammaire des arts du dessin, 1867), d'Ogden Rood (La Théorie scientifique des couleurs, 1881). Il achève,
en 1884, Une baignade à Asnières (Londres, National Gallery), le premier des six grands tableaux qu'il va peindre dans sa courte vie. Sa technique séduit rapidement de
jeunes peintres, Paul Signac, Henri-Edmond Cross, Charles Angrand, Maximilien Luce, ainsi que Camille Pissarro.
Seurat participe à la formation de la Société des artistes indépendants, ouverte sans jury ni récompenses. Il est fortement soutenu dans ses recherches picturales par le
critique Félix Fénéon, qui acquerra Une baignade à Asnières, sera son exécuteur testamentaire avec Paul Signac et Maximilien Luce, et l'initiateur du catalogue raisonné
de son œuvre - achevé par César M. de Hauke en 1961.
L'été 1890, le peintre réside à Gravelines, où il exécute quatre toiles de marines ainsi que quelques dessins et « croquetons », petits panneaux de bois peints qu'il
avait ainsi baptisés. Ses paysages assujettissent la nature aux rigoureuses « ponctuations » de sa théorie des couleurs, et il s’en dégage une paix intérieure prenant
superbement le pas sur la confusion de la réalité. Il écrit une révision des concordances entre les caractères des tons (sombres ou claires), des teintes (froides ou
chaudes), des lignes (tombantes et tristes ou ascendantes et gaies). À son retour à Paris, il met en projet son tableau Le Cirque qu'il montre, inachevé, au huitième
Salon des Indépendants.
Il meurt subitement, pendant l'exposition, à l'âge de 31 ans, probablement des suites d'une angine infectieuse (ou diphtérie). Sa famille découvrira à cette occasion
qu'il entretenait depuis plusieurs années une liaison avec Madeleine Knobloch, de qui il avait eu un fils, Pierre Georges Knobloch, né le 16 février 1891, et qui devait
d'ailleurs décéder deux semaines après son père, de la même infection. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (66e division).
Seurat incarnait une nouvelle génération de peintres qui annonçait la désintégration de l’idéal impressionniste et l’avènement de conceptions nouvelles.
Les techniques du peintre :
Au cours de sa brève existence, ce peintre cérébral, cultivé, sophistiqué, dépasse avec détermination l’immédiateté “romantique” de la peinture impressionniste pour
élaborer une méthode picturale fondée sur des lois scientifique précises et révolutionner le concept même de l’art figuratif. Son problème étant de trouver un lien entre
l’art et la science et, plus précisément, entre la peinture, la physiologie et la psychologie de la perfection.
La théorie de la peinture de Seurat se fonde sur l’optique ou plus précisément sur un concept appelé le « chromo-luminarisme ». Celui-ci repose sur l'idée que la lumière
résulte de la combinaison de plusieurs couleurs, et que donc un ensemble de points colorés juxtaposés peuvent, observés depuis une certaine distance, recomposer l’unité
de ton et rendre la vibration lumineuse avec d’avantage d’exactitude. Georges Seurat s'est notamment inspiré des recherches que le chimiste français Eugène Chevreul
avait menées à l'occasion de travaux de restauration de tapisseries, et s'est en particulier beaucoup intéressé à son essai De la loi du contraste simultané des
couleurs, publié en 1839.
Œuvres :
Ses six œuvres principales, peintures définitives pour lesquelles Seurat a réalisé plusieurs dessins et esquisses peintes qu'on retrouve aujourd'hui dans quelques
collections publiques ou plus rarement sur le marché de l'art, sont :
   - Une baignade à Asnières, 1884 (Londres, National Gallery)
   - Un dimanche après-midi à l'Île de la Grande Jatte, 1884-1886 (Chicago, The Art Institute)
   - Les Poseuses, 1884-1886 (Philadelphie, Barnes Foundation)
   - La Parade, 1889 (New York, Metropolitan Museum of Art)
   - Chahut, 1890 (Otterlo, Kröller-Müller Museum)
   - Le Cirque, 1890 (Paris, Musée d'Orsay)
Une baignade à Asnières (1884)
|
 
|