|
|
Léonard de Vinci
1452 - 1519
Peintre Italien
  Biographie
|
 
|
Biographie Léonard de Vinci (1452-1519)
Page 5
Le 23 avril 1519, Léonard de Vinci, malade depuis de longs mois, rédige son testament devant un notaire d’Amboise. La lettre de naturalité octroyée par François Ier
lui permet de contourner le droit d'aubaine. Il demande un prêtre pour recevoir sa confession et lui donner l'extrême onction. Il est emporté par la maladie le 2 mai
1519 au château du Clos Lucé, à l’âge de 67 ans. La tradition, selon laquelle il mourut dans les bras de François Ier, repose peut-être sur une interprétation erronément
littérale d'une épitaphe rapportée par Giorgio Vasari dans l'édition de 1550 des Vite, mais qui ne figure plus dans celle de 1568. Cette inscription - qui n'a jamais été
vue sur aucun monument - contient les mots « Sinu Regio » pouvant signifier au sens propre : sur la poitrine d'un roi ; mais aussi, dans un sens métaphorique, dans
l'affection d'un roi, et peuvent n'être qu'une allusion à la mort de Léonard dans un château royal. De plus à cette époque, la Cour est au château de
Saint-Germain-en-Laye où la reine accouche du roi Henri II de France - le 31 mars - et les ordonnances royales données le 1er mai sont datées de cet endroit. Le journal
de François Ier ne signale d'ailleurs aucun voyage du roi jusqu’au mois de juillet. Pour finir, l’élève de Léonard de Vinci, Francesco Melzi, auquel il lègue ses livres
et ses pinceaux et qui est dépositaire de son testament, écrit au frère du grand peintre une lettre où il raconte la mort de son maître. Pas un mot n’y fait allusion à
la circonstance mentionnée plus haut qui, si elle avait été avérée, n’aurait certainement pas été oubliée.
Selon ses dernières volontés, soixante mendiants suivent son cortège vers la collégiale Saint-Florentin du château d'Amboise où il est enterré. Les ossements attribués à
Léonard de Vinci étant supposés placés depuis 1874 sous la pierre tombale de la chapelle Saint-Hubert, dans l’enceinte du château d'Amboise et dominant la ville. Sa
tombe fut refaite de 1934 à 1936 par le sculpteur Francis La Monaca.
Léonard de Vinci, toute sa vie célibataire et n’ayant jamais eu ni femme ni enfants, lègue l’ensemble de son œuvre considérable, pour la faire publier, à son disciple
préféré et élève depuis ses dix ans, Francesco Melzi. Il lui offre notamment ses manuscrits, carnets, documents et instruments. Après l’avoir accompagné en France, il
reste près de Léonard de Vinci jusqu’à sa mort et gère son héritage pendant les cinquante années suivant la disparition de son maître. Cependant, il ne publiera rien
de l'œuvre de Léonard et de nombreuses peintures - dont la Joconde - qui se trouvaient encore en sa possession dans son atelier, certains tableaux ayant été déjà vendus
à François Ier, d'autres donnés en héritage à Salai pendant son séjour au Clos Lucé en 1518. Les vignes de Léonard seront divisées entre Salai, un autre élève et
disciple très apprécié par Léonard et entré à son service à l’âge de 15 ans, ainsi que son servant Battista de Vilanis. Le terrain sera légué aux frères de Léonard et sa
servante Mathurine reçut un manteau noir à bords de fourrure.
C'est le début de la dispersion et de la perte des deux tiers des cinquante mille documents originaux multidisciplinaires, rédigés en vieux toscan et cryptés par
Léonard de Vinci. Chaque carnet, manuscrit, page, croquis, dessin, texte et note est considéré comme une œuvre d’art à part entière. Il ne resterait que treize mille
documents environ.
Vingt ans après la mort de Léonard, François Ier dira au sculpteur Benvenuto Cellini :
« Il n'y a jamais eu un autre homme né au monde qui en savait autant que Léonard, pas autant en peinture, sculpture et architecture, comme il était un grand
philosophe. »
Léonard à Florence : maîtres et contemporains :
Léonard commence son apprentissage avec Andrea del Verrocchio en 1466, année où le maître de Verrocchio, le grand sculpteur Donatello, meurt. Le peintre Paolo Uccello,
dont les premières expériences avec la perspective influencèrent le développement de la peinture des paysages, est alors très âgé. De même, les peintres Piero della
Francesca et Fra Filippo Lippi, le sculpteur Luca della Robbia et l'architecte et écrivain Leon Battista Alberti ont environ 60 ans. Les artistes les plus renommés de
la génération suivante sont le maître de Léonard : Andrea del Verrocchio, Antonio Pollaiuolo et le sculpteur Mino da Fiesole.
La jeunesse de Léonard se déroule dans une maison de Florence ornée des œuvres de ces artistes et par les contemporains de Donatello, Masaccio - dont les fresques
figuratives et réalistes sont imprégnées d'émotion - et Lorenzo Ghiberti, dont les Portes du Paradis montrent la complexité des compositions, alliant travaux
architecturaux et soin des détails. Piero della Francesca a fait une étude détaillée de la perspective et sera le premier peintre à faire une étude scientifique de la
lumière. Ces études et les traités de Leone Battista Alberti doivent avoir un effet profond sur les jeunes artistes et, en particulier, sur les propres observations de
Léonard et ses œuvres d'art.
La représentation du nu de Masaccio montrant Adam et Ève quittant le paradis, avec Adam sans ses organes génitaux - masqués par une feuille de vigne -, crée une image
très expressive des formes humaines qui influencera beaucoup la peinture, notamment parce qu'elles sont exprimées en trois dimensions par une utilisation novatrice de
la lumière et de l'ombre que Léonard développera dans ses propres œuvres. L'humanisme de la Renaissance, influençant le David de Donatello, peut être vu dans les
peintures les plus tardives de Léonard, en particulier Saint Jean Baptiste.
Florence est dirigée à l'époque par Laurent de Médicis et son jeune frère Julien, tué lors de la conjuration des Pazzi en 1478. Ludovic Sforza, qui gouverne Milan entre
1479 et 1499 et chez qui Léonard a été envoyé comme ambassadeur de la cour des Médicis, est aussi son contemporain. C'est également par l'intermédiaire des Médicis que
Léonard fait la connaissance d'anciens philosophes humanistes dont Marsile Ficin, partisan du néoplatonisme, et Cristoforo Landino, auteur de commentaires sur les écrits
classiques. Jean Pic de la Mirandole est également associé à l'académie des Médicis. Léonard écrit plus tard, dans la marge d'un journal : « Les Médicis m’ont fait et
les Médicis m’ont détruit » ; mais le sens de ce commentaire reste discuté.
Bien que l'on cite ensemble les trois « géants » de la haute Renaissance, Léonard de Vinci, Michel-Ange et Raphaël ne sont pas de la même génération. Léonard a 23 ans
quand nait Michel-Ange et 31 ans à la naissance de Raphaël. Raphaël mourra en 1520, une année après de Vinci et Michel-Ange vivra encore quarante-cinq ans.
Suite page 6
Page
  
1  |
2  |
3  |
4  |
5  |
6  |
7  |
8  |
9  |
10  |
11  |
12  |
|
 
|
|
|
|