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Léonard de Vinci
1452 - 1519
Peintre Italien
  Biographie
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Biographie Léonard de Vinci (1452-1519)
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Assistants et élèves :
Gian Giacomo Caprotti da Oreno, dit « il Salaino » (« le petit diable ») ou Salai, a été décrit par Giorgio Vasari comme « un gracieux et beau jeune homme avec des
cheveux fins et bouclés, en lequel Léonard était grandement ravi ». Salai entre au service de Léonard en 1490 à l'âge de 10 ans. Leur relation n'est pas facile. Un an
plus tard, Léonard fait une liste des délits du garçon, le qualifiant de « voleur », « menteur », « têtu » et « glouton ». Le « petit diable » avait volé de l'argent et
des objets de valeur au moins à cinq reprises, et avait dépensé une fortune en vêtements, dont vingt-quatre paires de chaussures. Néanmoins, les carnets de Léonard des
premières années de leur relation contiennent beaucoup d'images de l'adolescent. Salai est resté son serviteur et son assistant durant les trente années suivantes.
En 1506, Léonard prend comme élève Francesco Melzi, âgé de 15 ans, fils d'un aristocrate lombard. Melzi devient le compagnon de vie de Léonard et il est considéré comme
son élève favori. Il se rend en France avec Léonard et Salai, et reste avec lui jusqu'à sa mort. Salai quitte cependant la France en 1518 pour retourner à Milan. Il y
construit une maison dans le vignoble de la propriété de Léonard qu'il s'est finalement vu léguer. En 1525, Salai meurt d'une mort violente, soit assassiné, soit à la
suite d'un duel.
Salai exécute un certain nombre de tableaux sous le nom d'« Andrea Salai », mais, bien que Giorgio Vasari prétende que Léonard « lui a appris beaucoup de choses sur la
peinture », son travail est généralement considéré comme étant de moindre valeur artistique que celui des autres élèves de Léonard, comme Marco d'Oggiono ou Giovanni
Antonio Boltraffio. En 1515, il peint une version nue de La Joconde, dite « Monna Vanna ». À sa mort en 1525, la Joconde appartenant à Salai a été évaluée à cinq cent
cinq lires, ce qui est une valeur exceptionnellement élevée pour un portrait de petite taille.
Giovanni Antonio Boltraffio et Marco d'Oggiono rejoignent l'atelier de Léonard lorsqu'il est de retour à Milan, mais de nombreux autres élèves moins connus tels que
Giovanni Ambrogio de Predis, Bernardino de Conti, Francesco Napoletano ou encore Andrea Solario sont aussi présents.
Vie privée :
Léonard de Vinci a eu beaucoup d'amis qui sont reconnus dans leurs domaines respectifs ou ont eu une influence importante sur l'Histoire. Il s'agit notamment du
mathématicien Luca Pacioli avec qui il a collaboré pour un livre, César Borgia au service duquel il a passé deux années, Laurent de Médicis et le médecin Marcantonio
della Torre. Il a rencontré Michel-Ange dont il a été le rival et a témoigné une « connivence intime » avec Nicolas Machiavel, les deux hommes ayant pu développer une
étroite amitié épistolaire. Parmi ses amis, se trouvent également Franchini Gaffurio et Isabelle d'Este. Léonard semble ne pas avoir eu d'étroites relations avec les
femmes, sauf avec Isabelle. Il a fait un portrait d'elle, au cours d'un voyage qui le mena à Mantoue, qui semble avoir été utilisé pour créer une peinture, aujourd'hui
perdue. Il était également ami de l'architecte Jacopo Andrea da Ferrara jusqu'à son assassinat.
Au-delà de l'amitié, Léonard garde sa vie privée secrète. De son vivant, ses capacités extraordinaires d'invention, son « exceptionnelle beauté physique », sa
« grâce infinie », sa « grande force et générosité », la « formidable ampleur de son esprit », telles que décrites par Vasari, ont attisé la curiosité. De nombreux
auteurs ont spéculé sur les différents aspects de la personnalité de Léonard. Sa sexualité a souvent été l'objet d'études, d'analyses et de spéculations. Cette tendance
a commencé au milieu du XVIe siècle et a été relancée au cours des XIXe et XXe siècles, notamment par Sigmund Freud.
Les relations les plus intimes de Léonard sont avec ses élèves : Salai et Francesco Melzi. Melzi a écrit que les sentiments de Léonard étaient un mélange d'amour et de
passion. Il a été décrit depuis le XVIe siècle que ces relations étaient d'un caractère érotique. Depuis cette date, on a beaucoup écrit au sujet de son homosexualité,
voire de sa pédérastie présumée et du rôle de cette sexualité dans son art, en particulier dans l'impression androgyne et érotique qui se manifeste dans Bacchus et plus
explicitement dans un certain nombre de ses dessins.
Léonard est passionné par la nature et les animaux au point d’acheter des oiseaux en cage pour leur rendre leur liberté. Il est également très bon musicien. Il est admis
que Léonard était gaucher et ambidextre, ce qui expliquerait son utilisation de l'écriture spéculaire.
Peintures :
Malgré la relativement récente prise de conscience et l'admiration vouée à Léonard comme scientifique et inventeur, son immense renommée de la plus grande partie de ces
quatre cents dernières années a reposé sur ses réalisations en tant que peintre et sur une poignée d'œuvres — authentifiées ou lui étant attribuées — qui ont été
considérées comme faisant partie des plus beaux chefs-d'œuvre jamais créés.
Ces peintures sont célèbres pour de nombreuses raisons et qualités qui ont été beaucoup imitées par les étudiants et discutées très longuement par les connaisseurs et
les critiques. Parmi les qualités qui font des travaux de Léonard, des pièces uniques sont souvent citées, les techniques novatrices qu'il a utilisées dans l'application
de la peinture, sa connaissance approfondie de l'anatomie humaine et animale, de la botanique et la géologie, mais aussi son utilisation de la lumière, son intérêt pour
la physiognomonie et la façon dont les humains utilisent le registre des émotions et les expressions gestuelles, son sens de la composition et celui, subtil, des
dégradés de couleurs. Il maîtrisait notamment la technique du « sfumato » et le rendu des ombres et des lumières. Toutes ces qualités sont réunies dans ses tableaux les
plus connus, La Joconde, La Cène et La Vierge aux rochers.
Léonard a réalisé de très nombreux portraits de femmes, mais un seul portrait d’homme — celui d’un musicien — a été retrouvé à ce jour. On lui prête souvent la phrase
suivante : « Le personnage le plus digne d’éloges est celui qui, par son mouvement, traduit le mieux les passions de l’âme », qui explique bien sa pensée de peintre.
Cependant, il a aussi dessiné des croquis caricaturaux de ses contemporains dans la mode du grotesque.
Léonard est célèbre pour ses dessins et ses peintures dans lesquels il introduit une conception innovante de la perspective. Vinci estimait que les arts picturaux
forment une science. Mais l'utilisation, souvent supposée, du nombre d’or dans son œuvre n'est pas avérée. Son travail sur les proportions, à l'image de l’Homme de
Vitruve, se limite à l'usage de fractions d'entiers.
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