|
|
Léonard de Vinci
1452 - 1519
Peintre Italien
  Biographie
|
 
|
Biographie Léonard de Vinci (1452-1519)
Page 7
Premiers travaux :
Les premiers travaux de Léonard de Vinci commencent avec Le Baptême du Christ peint avec Andrea del Verrocchio, à qui il est attribué, et ses autres élèves. Deux autres
peintures semblent dater de cette période à l'atelier et qui sont toutes les deux des « Annonciations » ; l'une est petite, large de cinquante-neuf centimètres pour
seulement quatorze de haut. Il s'agit d'une prédelle se plaçant à la base d'une composition plus large, et, dans ce cas, pour un tableau de Lorenzo di Credi duquel il
fut séparé. L'autre est un travail beaucoup plus important, de deux cent dix-sept centimètres de large.
Dans ces deux annonciations, Léonard a dépeint la Vierge Marie, assise ou agenouillée à la droite de l'image, et un ange de profil s'approchant d'elle par la gauche.
Un gros travail est fait sur les mouvements des vêtements et les ailes de l'ange. Bien que précédemment attribuée à Domenico Ghirlandaio, l'œuvre est désormais presque
universellement attribuée à de Vinci.
Dans le tableau le plus petit, Marie détourne ses yeux et plie ses mains dans un geste qui symbolise la soumission à la volonté de Dieu. Dans le tableau le plus grand
cependant, Marie ne semble pas aussi docile ; la jeune femme, interrompue dans sa lecture par ce messager inattendu qu'est l'ange, place son doigt dans le livre saint
pour repérer la page de sa lecture interrompue et lève la main dans un geste de salutation ou de surprise. Son calme semble montrer qu'elle accepte son rôle de mère de
Dieu, non pas avec résignation, mais avec confiance. Dans ce tableau, le jeune Léonard présente le visage humaniste de la Vierge Marie, reconnaissant le rôle de
l'humanité dans l'incarnation de Dieu. Ce dernier tableau a visiblement été travaillé par plusieurs personnes, puisque certaines discontinuités de style sont
perceptibles, comme une « erreur » de perspective sur le bras droit de Marie, le pré fleuri comme une broderie ou bien les ailes de rapace de l'ange. Le style du lutrin
du tableau pourrait être un clin d'œil au style du tombeau de Pierre de Médicis réalisé par Verrochio en 1472.
Peintures des années 1480 :
Dans les années 1480, Vinci reçoit deux très importantes commandes et commence à travailler à une autre œuvre qui est également d'une grande importance en termes de
composition. Malheureusement, deux des trois œuvres n'ont jamais été terminées et la troisième a été si longue à créer qu'elle fut soumise à de longues négociations sur
son achèvement et son paiement. L'un de ces tableaux est Saint Jérôme. Liana Bortolon, dans son livre The Life and Times of Leonardo (1967), associe ce tableau à une
période difficile de la vie de Léonard. Les signes de la mélancolie peuvent se lire dans son journal : « Je pensais que j'apprenais à vivre ; j'apprenais seulement à
mourir. ».
La composition du tableau est très inhabituelle, même s'il est vrai que certaines parties de celui-ci furent découpées. Le tableau dépeint la pénitence de Jérôme de
Stridon dans le désert. Pénitent, Jérôme occupe le milieu de l'image, le corps légèrement en diagonale. Sa posture agenouillée prend une forme trapézoïdale, avec un bras
tendu vers le bord extérieur de la peinture et son regard allant dans la direction opposée. Jack Wasserman souligne le lien entre cette peinture et les études
anatomiques de Léonard. Au premier plan de l'ensemble s'étend son symbole, un grand lion, dont le corps et la queue effectuent une double courbe à travers la base de
l'image. L'autre caractéristique intéressante est l'aspect superficiel du paysage de pierres rocailleuses où se trouve le personnage.
L'affichage audacieux et novateur de la composition, avec les éléments du paysage et le drame personnel, apparaît également dans le grand chef-d'œuvre inachevé qu'est
L'Adoration des mages, une commande des moines de San Donato à Scopeto. C'est un tableau à la composition très complexe, et Léonard a fait de nombreux dessins et études
préparatoires, y compris une très détaillée pour la perspective linéaire d'une ruine d'architecture classique qui sert de toile de fond à la scène. Mais, en 1482,
Léonard part à Milan, à la demande de Laurent de Médicis, afin de gagner les bonnes grâces de Ludovic Sforza. Il abandonne donc son tableau.
Le troisième travail important de cette période est La Vierge aux rochers qui a été commandée à Milan pour la confrérie de l'Immaculée Conception. La peinture,
faite avec l'assistance des frères, devait combler un grand retable, déjà construit. Léonard a choisi de peindre un passage de l'enfance du Christ tiré des évangiles
apocryphes, lorsque le petit Jean le Baptiste, sous la protection d'un ange, a rencontré la sainte Famille sur la route de l'Égypte. Dans cette scène, telle qu'elle a
été peinte par Léonard de Vinci, Jean reconnaît et vénère Jésus comme le Christ. Le tableau montre des personnages gracieux s'agenouillant en adoration devant le Christ
dans un environnement sauvage et un paysage rocheux. Le tableau est quasiment aussi complexe que la peinture commandée par les moines de San Donato, même s'il a
seulement quatre personnages — et non cinquante — et s'il dépeint un paysage plutôt qu'un fond architectural. Le tableau a été achevé, mais deux versions de la peinture
ont en fait été réalisées : celle qui est restée à la chapelle de la confrérie et l'autre qu'a emportée Léonard en France. Mais les frères n'ont pas eu leur peinture
avant le siècle suivant. Une seconde version de ce tableau, avec l'ajout des auréoles et du bâton de Jean le Baptiste sera faite quelques années plus tard.
Peintures des années 1490 :
La plus célèbre peinture de Léonard pour la période des années 1490 est La Cène. Elle est peinte directement sur un mur du couvent Santa Maria delle Grazie à Milan.
La peinture représente le dernier repas partagé par Jésus et ses disciples avant sa capture et sa mort. Il montre précisément le moment où Jésus déclare : « l'un de vous
va me trahir ». Léonard dépeint la consternation que cette déclaration a causée à l'ensemble des douze disciples de Jésus.
Matteo Bandello a observé Léonard au travail et il écrit, dans une de ses nouvelles que, certains jours, il peint de l'aube au crépuscule sans même s'arrêter pour
manger, et puis ne peint plus les trois ou quatre jours suivants. Selon Vasari, cela provoque l'incompréhension du père supérieur, le prieur, qui chasse le peintre
jusqu'à ce que Léonard demande au duc de Milan, Ludovic Sforza, d'intervenir. Vasari décrit également comment Vinci doute de sa capacité à peindre proprement les
visages de Jésus et de Judas, affirmant au duc qu'il a peut-être utilisé le moine pour modèle.
La fresque, achevée, est saluée comme un chef-d'œuvre de conception et de caractérisation, obtenant même plus tard l'admiration de Pierre Paul Rubens et de Rembrandt.
L'œuvre a été restaurée sans cesse, la peinture se détachant du support en plâtre. La peinture s'est détériorée rapidement, de telle sorte qu'avant même le centième
anniversaire de sa création, elle a été décrite par un témoin comme « totalement dévastée ». Léonard, au lieu d'utiliser la technique éprouvée de la fresque, a utilisé
la « technique de la tempera », un procédé de peinture utilisant le jaune d'œuf comme médium pour lier les pigments, alors que le support est principalement « gesso »,
un type de craie fait de carbonate de calcium minéral, ce qui a produit une surface sujette à la moisissure et à l'écaillage. Malgré ces déboires, la Cène est restée
l'une des œuvres d'art les plus reproduites.
Suite page 8
Page
  
1  |
2  |
3  |
4  |
5  |
6  |
7  |
8  |
9  |
10  |
11  |
12  |
|
 
|
|
|
|