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Léonard de Vinci
1452 - 1519
Peintre Italien
  Biographie
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Biographie Léonard de Vinci (1452-1519)
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Léonard est consulté à plusieurs reprises comme expert, notamment pour étudier la stabilité du campanile de San Miniato al Monte et lors du choix de l’emplacement du
David de Michel-Ange où son avis s’oppose à celui de Michel-Ange. C'est à cette période qu'il présente à la cité de Florence son projet de déviation de l'Arno destiné à
créer une voie navigable capable de relier Florence à la mer avec la maîtrise des terribles inondations. Cette période est importante pour la formation scientifique de
Léonard qui, dans ses recherches hydrauliques, pratique l'expérience. En 1504, il revient travailler à Milan, qui est désormais sous le contrôle de Maximilien Sforza,
grâce au soutien des mercenaires suisses. Beaucoup des élèves et des adeptes les plus en vue dans la peinture connaissent ou travaillent avec Léonard à Milan, y compris
Bernardino Luini, Giovanni Antonio Boltraffio et Marco d'Oggiono Son père meurt le 9 juillet et Léonard est écarté de l’héritage en raison de son illégitimité ;
cependant, son oncle fera plus tard de lui son légataire universel. La même année, Léonard réalise des études anatomiques et tente de classer ses innombrables notes.
Il commence à travailler La Joconde (1503-1506 puis 1510-1515) qui est habituellement considérée comme un portrait de Mona Lisa del Giocondo, née Lisa Maria Gherardini.
Pourtant, de nombreuses interprétations au sujet de ce tableau sont encore discutées.
En 1505, il étudie le vol des oiseaux et rédige le codex de Turin connu également sous le nom de Codex sur le vol des oiseaux. Désormais, observations, expériences et
reconstructions a posteriori se succèdent. Une année plus tard, le gouvernement de Florence lui permet de rejoindre le gouverneur français de Milan Charles d’Amboise
qui le retient auprès de lui, malgré les protestations de la seigneurie. Léonard est tiraillé entre Français et Toscans ; il est pressé par le tribunal de finir La
Vierge aux rochers avec son élève Giovanni Ambrogio de Predis, alors qu'il travaille sur La bataille d'Anghiari.
Le peintre devient l’unique héritier de son oncle Francesco en 1507, mais les frères de Léonard entament une procédure pour casser le testament. Léonard fait appel à
Charles d’Amboise et Florimond Robertet pour qu'ils interviennent en sa faveur. Louis XII de France est à Milan, et Léonard est de nouveau l’ordonnateur des fêtes
données dans la capitale lombarde.
En 1508, il vit dans la maison de Piero di Braccio Martelli avec le sculpteur Giovanni Francesco Rustici à Florence mais part habiter à Milan, à la Porta Orientale dans
la paroisse de Santa Babila. Louis XII revient bientôt en Italie et entre à Milan en mai 1509. Presque aussitôt, il dirige ses armées contre Venise, et Léonard suit le
roi en qualité d'ingénieur militaire ; il assiste à la bataille d'Agnadel. À la mort du gouverneur Charles d’Amboise en 1511 et après la bataille de Ravenne en 1512, la
France quitte le Milanais. Cette seconde période milanaise permet à Léonard de Vinci d'approfondir ses recherches en science pure. La parution, en 1509, du De
expendentis et fugiendis rebus de Giorgio Valla eut certainement une grande influence sur lui.
En septembre 1513, Léonard de Vinci part pour Rome travailler pour Julien de Médicis, frère du pape Léon X, membre de la riche et puissante famille du même nom. Au
Vatican, Raphaël et Michel-Ange sont tous deux très actifs à ce moment. Devant le succès des Sangallo, Léonard ne se voit confier que de modestes missions et semble
n'avoir participé ni à la construction des nombreuses forteresses romaines qui marqueront l'évolution de la poliorcétique, ni à l'embellissement de la capitale. Pire,
sa peinture elle-même ne semble plus de mise et il se réfugie dans une autre spécialité, peut-être sa préférée, l'hydraulique, avec un projet d’assèchement des marais
pontins, appartenant au duc Julien de Médicis. Léonard exécute, en 1514, la série des « Déluges », qui est une réponse partielle à la version offerte par Michel-Ange
dans la chapelle Sixtine.
« Les Médicis m'ont créé, les Médicis m'ont détruit », écrivit Léonard de Vinci, sans doute pour souligner les déceptions de son séjour romain. Sans doute pensait-il
que jamais on ne lui laisserait donner sa mesure sur un chantier important. Sans doute connaissait-on aussi son instabilité, son découragement rapide, sa difficulté à
terminer ce qu'il avait entrepris.
Dernières années en France :
En septembre 1515, le nouveau roi de France François Ier reconquiert le Milanais lors de la bataille de Marignan. En novembre 1515, Léonard se penche sur un nouveau projet
d’aménagement du quartier Médicis à Florence. Le 19 décembre, il est présent à Bologne pour la réunion entre François Ier et le pape Léon X. François Ier charge Léonard de
concevoir un lion mécanique pouvant marcher et dont la poitrine s'ouvre pour révéler des lys. On ne sait pas pour quelle occasion ce lion a été conçu, mais il peut avoir été
lié à l'arrivée du roi à Lyon ou aux pourparlers de paix entre le roi et le pape.
Il part travailler en France en 1516 avec son assistant artiste-peintre Francesco Melzi et Salai, où son nouveau mécène et protecteur, le roi de France François Ier
l’installe au manoir du Cloux — actuel château du Clos Lucé — où il a passé son enfance. Âgé de 64 ans, Léonard de Vinci traverse les Alpes à dos de mulet, apportant
avec lui trois de ses toiles majeures : Saint Jean Baptiste, La Vierge, l'Enfant Jésus et sainte Anne et La Joconde.
Au château du Clos Lucé, Léonard se trouve ainsi à proximité du château d'Amboise, la demeure du roi. Le souverain le nomme « premier peintre, premier ingénieur et
premier architecte du roi » avec une pension annuelle de mille écus. Peut-être à la cour de France, s'intéressait-on plus au peintre, à l'artiste qu'à l'ingénieur et,
jusque-là, seuls des Français s'étaient attaché l'illustre Florentin en qualité d'artiste : en Italie, il n'avait jamais été engagé que comme ingénieur.
En lui donnant le château du Clos Lucé, François Ier dit à Léonard : « Ici Léonard, tu seras libre de rêver, de penser et de travailler ». Il n'est pas le premier
artiste à recevoir cet honneur ; Andrea Solario et Fra Giovanni Giocondo l'avaient précédé quelques années avant.
Au Clos Lucé, Léonard travaille comme ingénieur, architecte et metteur en scène, organisant pour la Cour des réceptions et fêtes somptueuses. Il inspire autour de lui
la pensée et la mode. François Ier est fasciné par Léonard de Vinci et le considère comme un père. Selon la légende, le château du Clos Lucé et le château d'Amboise
étaient d'ailleurs reliés par un souterrain permettant au souverain de rendre visite à l’homme de science en toute discrétion.
Au Clos Lucé, Léonard travaille à de nombreux projets pour le roi. Il projette ainsi la construction d’un nouveau palais à Romorantin intégrant le détournement d’un
fleuve dans la Sauldre. Il esquisse un projet de canal entre la Loire et la Saône et organise des fêtes, comme celle que le roi donne au château d'Argentan en octobre
1517 en l'honneur de sa sœur. Il aurait inspiré l’escalier à vis de Chambord.
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