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Léonard de Vinci
1452 - 1519
Peintre Italien
  Biographie
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Biographie Léonard de Vinci (1452-1519)
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Formation à l’atelier de Verrochio :
Le jeune Léonard est proche de la nature qu’il observe avec une vive curiosité et s’intéresse à tout. Il dessine déjà des caricatures et pratique l'écriture spéculaire
en dialecte toscan. Giorgio Vasari, dans sa biographie de Léonard, raconte une anecdote sur les premiers pas dans la carrière artistique de celui qui allait devenir un
des plus grands peintres de la Renaissance. Un jour, le père de Léonard, ser Piero, « prit plusieurs de ses dessins et les soumit à son ami Andrea del Verrocchio, en le
priant instamment de lui dire si Léonard devait se consacrer à l’art du dessin et s’il pourrait parvenir à quelque chose en cette matière. Andrea s’étonna fort des
débuts extraordinaires de Léonard et exhorta ser Piero à lui permettre de choisir ce métier ; sur quoi, ser Piero résolut que Léonard entrerait à l’atelier d’Andrea.
Léonard ne se fit pas prier ; non content d’exercer ce métier, il exerça ensuite tous ceux qui se rattachent à l’art du dessin. » C’est ainsi que Léonard est placé
comme élève apprenti à partir de 1469 dans un des plus prestigieux ateliers d’art de la Renaissance de Florence sous le patronage d’Andrea del Verrocchio. Il doit à ce
dernier sa formation multidisciplinaire d’excellence et côtoie alors dans sa bottega (atelier d'artistes réunissant maîtres et élèves) d’autres artistes comme Sandro
Botticelli, Le Pérugin et Domenico Ghirlandaio. En effet, jusqu'en 1468, Léonard est recensé comme résident de la commune de Vinci, mais il est très souvent à Florence
où son père travaille.
Verrocchio est un artiste renommé très éclectique : orfèvre et forgeron de formation, peintre, sculpteur et fondeur qui travaille notamment pour le riche mécène Laurent
de Médicis. Les commandes principales sont des retables et des statues commémoratives pour les églises. Cependant, les plus grandes commandes sont constituées de
fresques pour les chapelles – comme celles créées par Domenico Ghirlandaio et son atelier pour la Chapelle Tornabuoni – et de grandes statues, telles que les statues
équestres de Gattamelata par Donatello et Bartolomeo Colleoni de Verrocchio.
Après un an passé au nettoyage des pinceaux et autres petits travaux d’apprenti, Léonard est initié par Verrocchio aux nombreuses techniques pratiquées dans un atelier
traditionnel, bien que certains artisans soient spécialisés dans des tâches telles que l’encadrement, les dorures et le travail du bronze. Il a donc eu l’occasion
d’apprendre notamment des bases de la chimie, de la métallurgie, du travail du cuir et du plâtre, de la mécanique et de la menuiserie, ainsi que des techniques
artistiques de dessin, de peinture et de sculpture sur marbre et sur bronze. Il est également initié à la préparation des couleurs, à la gravure et à la peinture des
fresques. Par la suite, Verrocchio confie à son élève – qu’il trouve exceptionnel – le soin privilégié de terminer ses tableaux. Mais la formation reçue lors de son
apprentissage à l'atelier Verrochio semble plus large encore. Léonard acquiert la connaissance du calcul algorithmique et il cite les deux abacistes florentins les plus
en vue, Paolo Toscanelli del Pazzo et Leonardo Chernionese. Plus tard, Léonard paraît bien faire allusion à la Nobel opera de arithmética, de Piero Borgi, imprimée à
Venise en 1484, et qui représente bien la science de ces écoles d'abaques.
Il n’y a pas d’œuvre de Léonard connue pendant cette période mais, selon Vasari, il aurait collaboré à une peinture nommée Le Baptême du Christ (1472-1475)18. C’est
d’ailleurs, selon la légende, à cause de la qualité du petit ange peint par Vinci pour ce tableau que Verrocchio, se sentant surpassé par son jeune assistant, décide de
ne plus peindre. Selon la tradition qui veut que ce soit l’apprenti qui prenne la pose, Léonard aurait servi de modèle à la statue en bronze du David de Verrocchio. Il
est également supposé que l’Archange Raphaël dans l’œuvre Tobie et l’Ange de Verrocchio est le portrait de Léonard.
En 1472, à l’âge de 20 ans, il est enregistré dans le « Livre rouge » de la guilde de saint Luc, célèbre guilde des artistes peintres et des docteurs en médecine de
Florence, le Campagnia de Pittori. Il y a quelques traces de cette période de la vie de Léonard, dont la date d’un de ses premiers travaux, un dessin fait à la plume et
à l’encre, Paysage de Santa Maria della neve (1473). Par la suite, sa carrière de peintre débute par des œuvres immédiatement remarquables telles que L'Annonciation
(1472-1475). Il améliore la technique du sfumato (impression de brume) à un point de raffinement jamais atteint avant lui.
Il est toujours mentionné en 1476 comme assistant de Verrocchio, car, même après que son père lui eut mis en place son propre atelier, son attachement à Verrocchio est
tel qu’il a continué à collaborer avec lui. Pendant cette période, il reçoit des commandes personnelles et peint son premier tableau, La Madone à l'œillet (1476).
Léonard s'affirme presque tout de suite comme un ingénieur : en 1478, il offre de soulever, sans en causer la ruine, l'église octogone de Saint-Jean de Florence, le
baptistère actuel, pour y ajouter un soubassement.
Les archives judiciaires de 1476 montrent que, avec trois autres hommes, il a été accusé de sodomie sur Jacopo Saltarelli, pratique à l’époque illégale à Florence.
Tous ont été acquittés des charges retenues, probablement grâce à l'intervention de Laurent de Médicis, mais Léonard a dû passer deux mois en prison pendant l'enquête
judiciaire.
Deux années plus tard, à 26 ans, il quitte son maître après l'avoir brillamment dépassé dans toutes les disciplines. Léonard de Vinci devient alors maître-peintre
indépendant.
Au service de Ludovic Sforza :
En 1481, le monastère de San Donato lui commande L’Adoration des mages, mais Léonard ne terminera jamais ce tableau, probablement déçu ou vexé de ne pas être choisi
par le pape Sixte IV pour la décoration de la chapelle Sixtine du Vatican à Rome, où il se trouve en concurrence avec plusieurs peintres. Le néoplatonisme – en vogue
à l’époque à Florence – joue peut-être également un rôle dans son départ vers une ville plus académique et pragmatique comme Milan. Cela est probablement plus en phase
avec son esprit, qui s'appuie sur un développement empirique, grâce à ses multiples expériences.
Vinci peint La Vierge aux rochers (1483-1486) pour la confraternité de l’Immaculée Conception à la chapelle San Francesco Grande de Milan, mais ce tableau sera au centre
d’un conflit entre l’auteur et ses commanditaires pendant plusieurs années. En effet, Léonard s'engage avec le droit de pouvoir copier l'œuvre, mais cela lui est refusé
par la suite ; il se voit donc contraint de stopper son travail, provoquant du retard. Le problème ne sera résolu que par des décisions de justice et les interventions
d'amis.
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