|
|
Salvador Dali
1904 - 1989
Peintre Espagnol
  Biographie
|
 
|
Biographie Salvador Dali (1904-1989)
Page 7
Œuvres historiques et stéréoscopiques :
Les peintures de petit format des années précédentes firent place à partir de 1958 à des œuvres de monumentales sur des sujets historiques comme la bataille de Tétouan
(1962, 308 × 406 cm). Le tableau représente la conquête espagnole de Tétouan au Maroc en 1860. Dalí peignit une peinture de grand format chaque année telle que La
Découverte des Amériques par Christophe Colomb (1959). Les derniers chefs-d'œuvre de cette période furent La Gare de Perpignan (1965), Le Torero hallucinogène
(1968-1970) et la Pêche au thon (1966/67). De 1966 à 1973 Dalí travailla sur une commande pour une édition de luxe d'Alice au pays des merveilles.
Il s'intéressa à améliorer la représentation de la troisième dimension au-delà de la perspective classique. Selon le peintre, le 17 novembre 1964 eut lieu le moment le
plus rassurant de toute l'histoire de la peinture, lorsque le peintre découvrit au centre de la gare de Perpignan, la possibilité de peindre à l'huile la « véritable »
troisième dimension en faisant appel à la stéréoscopie. La découverte de l'holographie lui permit d'aborder la quatrième dimension (le temps), technique qu'il utilisa
à partir des années 1970, afin d'obtenir « l'immortalité des images enregistrées holographiquement grâce à la lumière du provisoire laser ». En 1969 il peignit ses
premiers plafonds et il se concentra à partir de l'année suivante sur des images stéréoscopiques. Ses toiles holographiques les plus connues datent de 1972. Les premiers
hologrammes furent présentés à la galerie Knoedler à New York en avril 1972
Théâtre musée :
En 1960, Dalí commença à travailler sur son théâtre-musée, dans sa ville de Figueras. C'était son plus grand projet. Il y consacra la plus grande partie de son énergie
jusqu'en 1974. Il continua à le développer jusqu'au milieu des années 1980. Avec l'accord du maire Ramon Guardiola, il choisit les ruines du théâtre de Figueres
incendié lors de la guerre civile espagnole, où il avait réalisé sa première exposition en 1914. Les fonds pour la rénovation furent avancés par l'état espagnol en
1970. Le dôme de verre de forme byzantine fut conçu par l'architecte Emilio Pérez Piñero à la demande de Dalí qui rêvait d'un dôme vitré dans le style de l'architecte
américain Buckminster Fuller. Dalí conçut lui-même une grande partie du musée, depuis les œufs monumentaux qui ornent les murs jusqu'à la hauteur des toilettes.
L'architecte Joaquim Ros de Ramis travailla à la rénovation toujours en accord avec les directives du maître. La construction commença le 13 octobre 1970 et un an plus
tard le peintre commença à travailler aux peintures des plafonds du Théâtre-Musée.
Dernières années :
En 1979, le Centre Georges Pompidou réalisa une grande rétrospective Dalí exposant 169 peintures et 219 dessins, gravures et objets de l'artiste. Une des particularités
de l'exposition était en sous-sol. Une Citroën était suspendue au plafond avec une botifarra (saucisse catalane), une cuillère de 32 m de long et de l'eau coulait dans
le radiateur de la voiture.
L'année suivante, la santé de Dalí se dégrada fortement. À 76 ans, Dalí présentait les symptômes de la maladie de Parkinson et perdit définitivement ses capacités
artistiques. Il reçut en 1982, le titre de Marqués de Dalí de Púbol (marquis de Dalí de Pubol) de la main du roi d'Espagne Juan Carlos. Dalí réalisa pour le
souverain son dernier dessin intitulé Cœur de l'Europe.
Gala mourut le 10 juin 1982, à 87 ans. Dalí déménagea de Figueras pour le château de Púbol où en 1984, un incendie éclata dans sa chambre à coucher, dont la cause ne
fut jamais éclaircie. Dalí fut sauvé et retourna vivre à Figueras dans son théâtre-musée. En novembre 1988, Dalí entra à l'hôpital après un malaise cardiaque. Il reçut
une ultime visite du roi d'Espagne le 5 décembre 1988. Le peintre mourut le 23 janvier 1989 à Figueras, à l'âge de 84 ans. Il fut inhumé dans la crypte de son
théâtre-musée. Sa fortune fut pillée à sa mort.
Oeuvre :
Le personnage turbulent a parfois fait oublier l'investissement artistique du peintre. Dalí fut pourtant un peintre méticuleux et acharné, concevant longuement ses
toiles et les réalisant avec un soin qu'il voulait proche de ses maîtres classiques, Raphaël ou Vermeer. Michel Déon considère que « son génie, Dalí en a, jusqu'au
vertige, la conscience. C'est, semble-t-il, un sentiment intime très réconfortant. » Les premières peintures conservées montrent un réel talent précoce, dès l'âge de
6 ans. Ses premiers portraits de sa famille à Cadaqués avaient déjà une force picturale étonnante, notamment impressionniste. Jouant sur la matière, il mélangea un
temps des graviers à la peinture (Vieillard crépusculaire, 1918).
Il regretta le manque de formation théorique dispensée à l'Académie des beaux-arts de Madrid. À l'issue de ces années madrilènes commença une période d'influences
diverses. Le jeune Dalí s'imbibait de diverses techniques allant du pointillisme (Nu dans un paysage, 1922) au cubisme (Autoportrait cubiste, 1923 ;
Mannequin barcelonais, 1927) et à Picasso (Vénus et un marin, 1925).
Suite page 8
Page
  
1  |
2  |
3  |
4  |
5  |
6  |
7  |
8  |
9  |
10  |
|
 
|
|
|
|