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Eugène Delacroix
1798 - 1863
Peintre Français
  Biographie
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Biographie Eugène Delacroix (1798-1863)
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Etudes et formation :
   - Scolarité :
À la mort de son père, Eugène n'a que 7 ans. La mère et le fils quittent alors Bordeaux pour Paris. En janvier 1806, ils habitent au 50 rue de Grenelle, dans
l'appartement d'Henriette et de Raymond de Verninac. D'octobre 1806 à l'été 1815, Delacroix fréquente un établissement d'élite, le Lycée Impérial (actuel lycée
Louis-le-Grand) où il reçoit une bonne instruction.
Ses lectures sont classiques : Horace, Virgile, mais également Racine, Corneille et Voltaire. Il y apprend le grec et le latin. Les nombreux dessins et croquis
griffonnés sur ses cahiers attestent déjà de ses dons artistiques. C'est au Lycée Impérial qu'il rencontre ses premiers confidents : Jean-Baptiste Pierret (1795-1854),
Louis (1790-1865) et Félix (1796-1842) Guillemardet, et Achille Piron (1798-1865). Ils partagèrent sa vie de bohème et lui restèrent fidèles jusqu'à la fin de sa vie.
   - Formation artistique :
Il reçoit aussi une éducation musicale précoce, prenant des leçons avec un vieil organiste, qui adorait Mozart. Ce maître de musique, qui a remarqué les talents de
l’enfant, recommande à sa mère d’en faire un musicien. Mais, la mort de son père en 1805 met fin à cette possibilité. Cependant, toute sa vie, il continuera à participer
à la vie musicale parisienne, recherchant la compagnie des compositeurs, des chanteurs et des instrumentistes : Paganini jouant du violon (1831, Collection Philipps de
Washington).
En 1815, son oncle, Henri-François Riesener, le fait entrer25 dans l'atelier de Pierre-Narcisse Guérin où il a pour condisciples Paul Huet, Léon Cogniet, Ary et Henry
Scheffer, et Charles-Henri de Callande de Champmartin. C'est également dans son atelier qu'il fait la connaissance de Théodore Géricault, de sept ans son aîné, qui eut
une influence capitale sur son art. Guérin leur enseigne les principes de la représentation néo-classique de l'ancienne école : primauté du dessin sur la couleur, retour
à l'Antique, beauté des statues chères à l'Allemand Winckelmann, auteur de l'Histoire de l'art de l'Antiquité (1764). Toutefois, ce maître n'est pas totalement fermé
aux idées nouvelles. Son enseignement est à la fois classique et libéral.
En mars 1816, Delacroix entre aux Beaux-Arts (également chez Guérin) où l'enseignement est moins onéreux qu'en atelier privé. Il y poursuit son apprentissage en
privilégiant le dessin et la copie des maîtres. Grâce à sa carte de travail qu'il acquiert le 13 juillet 1816, pour le Cabinet des Estampes de la Bibliothèque Nationale,
il copiera pendant plusieurs années, des manuscrits d'après des recueils de costumes du Moyen Âge. Ses résultats aux concours et aux examens de l'École des beaux-arts
ne lui laissent pas espérer un séjour romain. En 1820, il tente le Prix de Rome où il échoue à la première partie. Parallèlement, il trouve des petits travaux (dessin
industriel, décoration d'appartements, costumes de théâtre), la faible rente de l'héritage ne suffisant pas à subvenir à ses besoins.
   - L’apprentissage de l’aquarelle et le voyage en Angleterre :
C'est en 1816 que Delacroix rencontre Charles-Raymond Soulier, aquarelliste amateur anglophile, revenu d'Angleterre et influencé par les artistes anglais, notamment
Copley Fielding (en) (1787-1855) dont il est un ancien élève. Grâce à cet ami et à Richard Parkes Bonington, Delacroix se familiarise avec l'art de l’aquarelle, qui le
libère ainsi du carcan académique enseigné aux Beaux-Arts. Pour les Britanniques, l’aquarelle n’est pas qu’une peinture à l’eau. Ils l’associent aussi à la gouache et
à divers procédés, tel l’emploi des gommes, de vernis et de grattages. Charles Soulier lui enseigne également les rudiments de la langue anglaise.
Du 24 avril à la fin août 1825, il effectue un voyage en Angleterre où il découvre le théâtre de Shakespeare, en assistant aux représentations de Richard III, Henri
IV, Othello, Le Marchand de Venise et La Tempête avant qu'une troupe anglaise se déplace à Paris, deux ans plus tard (le 9 septembre 1827). Il assiste également à une
adaptation audacieuse du Faust (1773-1790) de Goethe (1749-1832). Pour Delacroix, la littérature et le théâtre seront une source importante d'inspiration, tout au long
de sa carrière : Hamlet et Horatio au cimetière (1835, Francfort) et Hamlet et les deux fossoyeurs (1859, musée du Louvre). Ces nouveaux sujets se mêleront jusqu’à sa
mort aux thèmes orientaux, historiques ou religieux. À partir de ce voyage, la technique de l'aquarelle acquiert une importance dans son œuvre. Elle lui sera d'une
grande aide lors de son voyage en Afrique du Nord, pour pouvoir en restituer toutes les couleurs.
Les débuts de la carrière de Delacroix :
   - Ses débuts en peinture (1819-1821) :
En 1819, Delacroix aborde pour la première fois la décoration avec la salle à manger de l’hôtel particulier de M. Lottin de Saint-Germain, situé dans l’île de la Cité.
Les dessus de porte, qu’il exécute dans le style pompéien, seront terminés avant mars 1820. De cet ensemble, aujourd’hui disparu, il ne reste que les dessins et
projets, personnages, scènes allégoriques ou mythologiques, déposés au musée du Louvre.
Il exécute également le décor de la salle à manger de l'hôtel particulier que le tragédien Talma se faisait construire, au 9 rue de la Tour-des-Dames, à Montmartre.
Cette décoration lui a été confiée en 1821 et a pour sujet : les quatre saisons en dessus de porte, dans le style gréco-romain dont l'inspiration vient des fresques
d'Herculanum, comme précédemment pour celles de M. Lottin. Le Louvre a en sa possession un certain nombre de dessins préparatoires et de projets, le reste étant conservé
dans une collection particulière à Paris.
Ses premiers tableaux de chevaux sont deux retables religieux, inspirés des peintres de Renaissance :
   - La Vierge des moissons (1819, Église St Eutrope d'Orcemont, près de Rambouillet), influencé par les Madones florentines de Raphaël (1483-1520), notamment
La Belle jardinière (1507-1508, musée du Louvre).
   - La Vierge du Sacré-Cœur (1821, Cathédrale d'Ajaccio), rappelle Michel-Ange (1475-1564), par l’aspect massif et statique de la figure de la Vierge. Ce
retable a été commandé, à l’origine, à Géricault, par le ministère de l'Intérieur, pour la cathédrale Saint-Pierre de Nantes. Peu intéressé par le sujet, celui-ci le
sous-traite à Delacroix, qui avait des besoins pressants d’argent. La substitution ne sera révélée qu’en 1842, par Batissier, dans un article publié dans La Revue du
XIXe siècle.
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