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Pablo Picasso
1881 - 1973
Peintre Espagnol
  Biographie
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Biographie Pablo Picasso (1881-1973)
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En 1956, Les Baigneurs, les sculptures en bois (Stuttgart, Staatsgalerie) sont coulées en bronze. Il peint L'Atelier de La Californie.
Le 17 août 1957, il commence le travail sur Les Ménines (Barcelone, Musée Picasso). Le 29 mars 1958 a lieu la présentation de la décoration pour l'UNESCO : La Chute
d'Icare. En septembre, Picasso achète le château de Vauvenargues dans lequel il emménage l'année suivante déclarant à son ami et marchand étonné Daniel-Henry Kahnweiler :
« J’ai acheté la Sainte-Victoire de Cézanne. Laquelle ? La vraie. »
Il peint La Baie de Cannes entre le 19 avril et le 9 juin 1958 depuis la La Californie, la villa qu'il a achetée en 1955 dans le quartier du même nom à Cannes où il
réside avec Jacqueline jusqu'en 1961. Les premiers dessins d'après Le Déjeuner sur l'herbe de Manet sont faits le 10 août 1959.
Il se marie avec Jacqueline à Vallauris, le 2 mars 1961, et en juin, s'installe au mas Notre-Dame-de-Vie à Mougins (près de Cannes). Il travaille sur les tôles découpées
et peintes, La Chaise, la Femme aux bras écartés, la Femme à l'enfant, les Footballeurs. En novembre 1962, il peint, l'Enlèvement des sabines dont une version se trouve
au Musée national d'art moderne de Paris.
L'inauguration de la rétrospective au Grand Palais et au Petit Palais se déroule le 19 novembre 1966. Au printemps 1967, Picasso est expulsé de son atelier de la rue des
Grands-Augustins. En janvier 1970, le musée Picasso de Barcelone reçoit la donation des œuvres conservées par sa famille. Une exposition se déroule au Palais des Papes
d'Avignon de mai à octobre.
Dernières années :
En avril 1971, la galerie Louise Leiris expose les 194 dessins réalisés entre le 15 décembre 1969 et le 12 janvier 1971. Nouvelle exposition à la galerie Louise Leiris,
en janvier 1973, qui montre cette fois les 156 gravures réalisées entre fin 1970 et mars 1972.
Picasso meurt le 8 avril 1973 d'une embolie pulmonaire. Il est enterré deux jours plus tard dans le parc du château de Vauvenargues dans les Bouches-du-Rhône selon la
décision de sa femme Jacqueline et de son fils Paulo après que la mairie de Mougins a refusé l'inhumation sur sa commune, voyant en lui un « communiste milliardaire ».
L'enterrement a lieu dans une ambiance familiale délétère, Marie-Thérèse Walter, sa fille Maya ou Paloma ainsi que son fils Claude se voyant interdire l'accès au
château. Selon le vœu de Picasso, la sculpture monumentale en bronze La femme au vase est scellée sur sa tombe dans le parc du château. Jacqueline Roque sera elle-même
enterrée à ses côtés en 1986.
Une exposition de 201 toiles se tient au Palais des Papes d'Avignon de mai à septembre 1973.
Descendance et héritage :
Picasso a eu quatre enfants :
   - Paulo Picasso (4 février 1921 - 5 juin 1975), avec Olga Khokhlova
   - Maya Widmaier-Picasso (née le 5 septembre 1935), avec Marie-Thérèse Walter
   - Claude Picasso (né le 15 mai 1947), avec Françoise Gilot
   - Paloma Picasso (née le 19 avril 1949), avec Françoise Gilot
Mort sans avoir laissé de testament, les héritiers légaux de Picasso sont son fils Paulo et Jacqueline Roque, les trois autres enfants étant nés hors mariage mais ces
derniers gagnent en 1974 leur procès en reconnaissance de droit à l'héritage. La mort prématurée de Paulo provoque une querelle autour de cet héritage lucratif, «
héritage du siècle » évalué en 1977, après quatre années d'inventaire dans les onze propriétés de Picasso par le commissaire-priseur Maurice Rheims, à 1,4 milliard de
francs, soit l'équivalent de 700 millions d'euros actuels, sans compter les droits patrimoniaux56. La dation permet aux héritiers de l'artiste de régler leurs énormes
droits de succession en cédant des œuvres à l'État qui sont regroupées principalement dans le Musée Picasso dont la collection de 5 000 œuvres (232 tableaux, 158
sculptures, 88 céramiques, 1500 dessins et papiers collés, 1600 gravures). Selon Olivier Widmaier Picasso, son patrimoine est aujourd'hui estimé à dix milliards d'euros.
Depuis 1995, c'est la société « Picasso Administration » qui gère les droits des héritiers liés à l'œuvre, au nom et à l'image du peintre. Cette société est gérée et
fondée par Claude Picasso qui a été désigné le 24 mars 1989 par le Tribunal de grande instance de Paris pour régler l'indivision de la succession de son père.
Picasso et la corrida :
La tauromachie est un thème important dans toute l'œuvre de Picasso, depuis ses débuts d'enfant peintre jusqu'à la fin de sa vie. Tout jeune, il va avec son père dans
les arènes de Malaga et c'est ensuite en France, à Arles, à Nîmes et dans tout le sud qu'il continue à suivre les ferias. Cette passion de son enfance ne l'a jamais
quitté. Il avouait que s'il avait eu à choisir, il aurait été picador et non torero. Fervent aficionado, il entraîne dans son sillage tout un monde d'intellectuels. Dès
1910, il initie Georges Braque et Max Jacob à l'art de la corrida.
Sa première peinture de corrida connue date de 1889 et s'intitule Petit picador jaune. Cheval éventré de 1917 est une première approche de ce qui deviendra plus tard le
cheval de Guernica. Le thème du Minotaure, inspiré du taureau et des légendes grecques, revient dans une série d'œuvres à forte connotation sexuelle couramment
rassemblées sous le titre Minotauromachie, tel Le Minotaure et la Jeune Fille (1934-36). C'est dans ce style de la « Minotauromachie » qu'il illustre en 1930 les
Métamorphoses d'Ovide. En 1933, il réalise la couverture du no 1 de la revue surréaliste le Minotaure fondée par Georges Bataille et éditée par Albert Skira le 25 mai
1933.
Dès 1930, Picasso a déjà entraîné dans les arènes Robert Desnos, Francis Picabia, Jean Cocteau, Paul Éluard ou René Char. En septembre 1933, il peint à Boisgeloup La
Mort du torero ; plus tard, en pleine période abstraite, il livre une Nature morte à l'épée de matador (1943). Après la guerre, il va aux arènes avec George Bataille et
Michel Leiris et à Vallauris, en 1948, fait organiser des corridas qui attirent des célébrités.
Mais sa contribution la plus importante à l'art de la tauromachie est son livre Toros y toreros, publié en 1953 avec un texte de son ami le torero Luis Miguel Dominguin.
Enfin, la corrida est également très présente dans son important travail céramique.
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